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Pour regarder la série des vagues cliquez sur: peintures 2011.
Ce travail a été réalisé selon la thechnique du "fixé sur verre" .C'est a dire peint a l'huile sur l'envers d' une plaque (de verre) de 5mm.
Les oeuvres précédentes sont peintes a l'huile sur bois. chaque onglet situé ci-dessus vous permettra de naviguer à travers les différentes périodes de l'artiste. Bonne visite!
Tarifs 2013 compris entre 100€ et 1000 € sur demande.
Huile sur verre 2011- 100 x100 cm.


Véronique Robert-Bancharelle est née à Versailles en 1960.
Aujourd’hui elle vit et travaille dans le Gard et depuis 20 ans, partage sa vie entre son travail d’artiste peintre et la réalisation de décors (théâtre de rue, cinéma, évènementiel...). Ses Oeuvres sont présentées en permanence dans son atelier et sont diffusées dans des galeries en France depuis une dizaine d’année.


         Article rédigé par Thierry Savatier pour le Blog du Monde, après la découverte de la peinture de Véronique Bobert-Bancharelle dans la galerie métisse a la Rochelle et 2010. 
Les œuvres de Véronique Robert-Bancharelle exposées à la galerie Métisse de La Rochelle  n’ont aucun point commun avec les peintures pour touristes que l'on trouve inévitablement dans les villes portuaires. Accrochées dans un lieu d’exposition qui rappelle certaines galeries de la rue de Seine, elles offrent des paysages imaginaires, tout en camaïeu de noir, de bleu ou de jaune. Le travail de la lumière est d’un rendu exemplaire : c’est un tableau où le gris se joue du noir qui, depuis la rue, avait attiré mon attention en me faisant un instant penser à Soulages et ses outrenoirs. Pourtant, en dépit d’un choix identique de pigmentations, il n’y a rien de commun entre les reliefs de la matière chez celui-ci et les surfaces absolument lisses des panneaux de Véronique Robert-Bancharelle. Chez elle, le travail à pleine pâte se réalise sur la palette (énorme, 4 m2 de verre) ; la peinture est ensuite étalée à l’aide de larges brosses de peintre en bâtiment, puis étirée, patiemment grattée avec des spatules de vitrier. A voir le résultat, la subtilité des textures, on peine à imaginer l’utilisation de tels instruments. Et l’on s’interroge sur la surface polie comme un miroir. Le secret en est simple, mais plutôt original : une application finale de cire d’abeille.
Dans L’Atelier d’Alberto Giacometti, Jean Genet écrivait, à propos d’un portrait : « Vu de l’atelier […] le portrait m’apparait d’abord comme un enchevêtrement de lignes courbes, virgules, cercles fermés traversés d’une sécante, plutôt roses, gris ou noirs – un étrange vert s’y mêle aussi – enchevêtrement très délicat qu’il était en train de faire, où sans doute il se perdait. Mais j’ai l’idée de sortir le tableau dans la cour : le résultat et effrayant. A mesure que je m’éloigne, […] le visage avec tout son modelé m’apparait, s’impose, […] vient à ma rencontre, fond sur moi et se précipite dans la toile d’où il partait, devient d’une présence, d’une réalité et d’un relief terribles. »
Avec les tableaux de Véronique Robert-Bancharelle, c’est exactement à la démarche inverse qu’il faut se livrer. De loin, on songe à une peinture abstraite dont on devine pourtant qu’elle cache autre chose, et c’est en se rapprochant que les détails apparaissent, nuages, vagues, tempêtes et brumes. Les amoureux d’un lever du jour en Bretagne ne seront pas dépaysés ; ils trouveront ici, toutefois, davantage de mystère. Univers marin donc ? Sans aucun doute, mais il serait probablement impropre de qualifier de « marines » ces huiles où le ciel prend autant d’importance que la mer (on ne peut davantage appeler « marines » la série des vagues peintes par Gustave Courbet, ni celles qui viennent mourir sur les plages oniriques de Jean-Pierre Alaux). Cela tient peut-être au fait que l’artiste, bien que bercée depuis son enfance par des récits maritimes, travaille dans un atelier situé dans les Cévennes dont le relief évoque autant de vagues minérales.
On ne peut que recommander aux voyageurs qui se rendraient à La Rochelle une visite à cette exposition temporaire soutenue par la Fondation E.c.art Pomaret (sous l’égide de l’Institut de France), et à cette galerie dont les choix artistiques sortent des sentiers battus.

Thierry Savatier, écrivain, historien, passionné d’art et de littérature.

Huile sur verre  2011 . 100x50 cm